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« Une prise de conscience s’est faite sur la nécessité de baisser les prix », explique Elodie Maugé.

Isère : comment le marché immobilier peut se stabiliser ?

Élodie Maugé, déléguée référente formation à la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), présidente et co-fondatrice de l’agence Maugé Immobilier à Luzinay, analyse l’état du marché de la maison ancienne.

Propos recueillis par Marion GAUGE-ROUSSELOT


Quelle est la situation actuelle du marché immobilier ?

« 2023 a été une année pleine de défis pour la transaction, car les acquéreurs ont perdu 25 % de pouvoir d’achat. En 2024, les banques nous aident davantage. Une prise de conscience s’est faite sur la nécessité de baisser les prix, mais il faut encore un lissage des valeurs. Les acquéreurs sont désormais dans un marché à leur avantage. »


« En 2025, les passoires thermiques classées G seront interdites à la location », rappelle Élodie Maugé. Photo Adobe Stock


Quid de la maison dans l’ancien ?

« La maison avec trois ou quatre chambres, un garage et un jardin constitue un “best-seller”. En Nord-Isère, parmi les ventes, 60 % sont des pavillons et 40 % des appartements. La maison attire principalement des familles propriétaires d’un appartement en couronne lyonnaise, qui recherchent une qualité de vie dans notre région. Quant au marché locatif, il est très tendu. Il y a très peu de maisons à louer et les loyers sont très élevés. »


La question de la rénovation énergétique


Quels sont les impacts de la loi Climat & résilience de 2021 sur la rénovation énergétique des maisons ?

« Le calendrier est dur à tenir. En 2025, les passoires thermiques classées G seront interdites à la location, à moins d’être rénovées. Cette loi a un impact réel sur leur valeur : les biens F ou G subissent une décote de prix d’environ - 15 % par rapport aux biens bénéficiant d’un meilleur classement énergétique. Il y a beaucoup de maisons anciennes en Nord-Isère. Face à ces biens qui restent plus longtemps sur le marché, deux profils d’acquéreurs se dégagent : ceux à l’aise avec les travaux et ceux pour qui une passoire thermique est rédhibitoire. Nous avons un devoir d’accompagner les clients et de les orienter vers un professionnel agréé Mon Accompagnateur Rénov’ (MAR). Les aides sont aujourd’hui plus accessibles, quels que soient les revenus. »



« Les professionnels de l’immobilier doivent continuer à accompagner les vendeurs dans la prise en compte de la perte de pouvoir d’achat des acquéreurs. », juge Élodie Maugé.

Photo Adobe Stock


« Le marché devrait se rééquilibrer »


Quelles sont les perspectives pour 2024 ?

« Elles sont plutôt bonnes. Les professionnels de l’immobilier doivent continuer à accompagner les vendeurs dans la prise en compte de la perte de pouvoir d’achat des acquéreurs. Le marché devrait peu à peu se rééquilibrer et être plus cohérent avec des taux d’intérêt oscillant entre 3 et 3,5 %. Aujourd’hui, les acquéreurs peuvent prendre le temps dans leur recherche de biens, peuvent comparer, se faire accompagner sur la partie financement et travaux le cas échéant. Le rôle des professionnels est crucial. »


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